DESESPERANCE
Sur la toile du temps j’ai trace cette esquisse
En colorant les traits sur un bout de tissu
Mon crayon s’ennuyait dans cet endroit perdu
A faire de l’automne un palais sans délice.
Par les fauves couleurs d’un sentiment déçu
Je poursuis le chemin de mes fausses ballades
Quand le désir se perd au bord de la vertu
Pour faire de nos cœurs de sordides malades.
Terminés les étés des charmantes aubades
Ternes sont devenus tous ces tendres refrains
Dans mon lit, je suis seul dans les petits matins,
Et les jours merveilleux aujourd’hui sont plus fades.
Tristesse d’un moment de mes nuits sans plaisir
L’amour au fond de moi n’est plus qu’un souvenir
Tout comme un vagabond je traine sans bagage.
Plus d’asile doré, de joli nid douillet
Je vis de mes regrets en gardant le secret
Sur la fille d’un soir qui m’offrit son corps sage.
En détresse parfois ma mémoire fait mal
Ma tête n’est plus là, car mon corps est bancal
Et j’attends doucement la fin de mon voyage.
jc blondel
