Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 juillet 2010 1 19 /07 /juillet /2010 11:18

MADAME NATURE

 

A l’aide d’un crayon je tente l’aventure

Sur la toile de lin pour teindre l’infini

J’ai rhabillé de vert celle folle nature

En sortant les couleurs des tubes de peinture

Pour gommer les effets d’un manteau dernier cri

Que l’automne en larron avait pris pour habit.

 

Le beau nuage blanc a noirci son habit

Recommençant ainsi sa nouvelle aventure

En délaissant l’été, en oubliant son cri,

Il file dans le vent, s’en va vers l’infini.

Il laissera sa trace au bord d’une peinture

Dans le bal incessant de madame nature.

 

C’est la loi du marché de ce vendeur nature

Tous les noirs et les gris colorent son habit

Ses rêves de saison dans sa vieille peinture

Il dessine des traits, refaisant l’aventure

Qui le mène là-bas au fond d’un infini

Où l’été moribond s’étouffe dans son cri.

 

Paysage muet, vous n’avez plus de cri

Et les trésors frileux donnés par la nature

Assombrissent déjà vos songes d’infini.

Le peintre avait voulu réveiller votre habit

A l’aide d’un pinceau il ose l’aventure

De maquiller l’espace au cœur de sa peinture.

 

Par un trait de fusain il donne à s peinture

Un tout autre langage ou s’estompe son cri

En lui offrant d’un coup un semblant d’aventure.

 

jc blondel

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2010 1 19 /07 /juillet /2010 11:17

L’ARTISTE

 

L’artiste avait mis des couleurs

Sur le blanc d’un tableau sordide

Pour réveiller tous ses bonheurs.

 

Pour exorciser ses frayeurs

Sa vie apparemment stupide

L’artiste avait mis des couleurs.

 

Son pinceau vient par ses ardeurs

D’un joli trait d’encre limpide

Pour réveiller tous ses bonheurs.

 

Il a rangé tous ces malheurs

Au fond de son âme morbide

L’artiste avait mis des couleurs.

 

Il a caché bien des horreurs

De sa peinture translucide

Pour réveiller tous ces bonheurs.

 

Il a banni toutes terreurs

De son tout petit cœur lucide

L’artiste avait mis des couleurs

Pour réveiller tous ses bonheurs.

 

jc blondel

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2010 1 19 /07 /juillet /2010 11:15

MALADE

 

Mon ordinateur est malade

Il se perd dans tous ses fichiers

Pas de toubib pas de parade.

 

Mon bel écran est tout maussade

Les programmes sont altérés

Mon ordinateur est malade.

 

Il nous faut partir en croisade

Pour réparer tous ces merdiers

Pas de toubib pas de parade.

 

Ce n’est plus de la rigolade

Les mots ne sont plus conservés

Mon ordinateur est malade.

 

Aujourd’hui c’est la débandade

Et les lecteurs sont calcinés

Pas de toubib pas de parade.

 

En démontant cette façade

Faut le remettre sur ses pieds

Mon ordinateur est malade

Pas de toubib pas de parade.

 

jc blondel

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2010 1 19 /07 /juillet /2010 11:15

LE NAVIRE

 

Dans l’ombre du couchant un tout petit navire

S’en ira balloter au flux de l’océan

Evitant les tourments dans un triste sourire.

 

Il s’en va conquérir à la force du vent

Flirter près du cap Horn, dépasser l’espérance

Un contournant un peu les derniers rugissants.

 

Sur l’écume tressée il peut avec aisance

Se jouer simplement de ce vieil ouragan

Qui le pousse au-delà de nos terres de France.

 

Le voilà poursuivant un gros banc de hareng

Pour venir accoster sur une île lointaine

Ou pour se protéger des caprices du temps.

 

Hissant son pavillon sur le mat de misaine

Pour donner le départ à sa course infinie

Qui fait toujours rêver son vaillant capitaine.

 

Il ira naviguer jusqu’au bout de l’envie

Au fil de son bonheur, au fil de son délire

Pour vivre simplement, tout simplement sa vie.

 

Dans l’ombre du couchant, il s’en va le navire.

 

jc blondel

Partager cet article
Repost0
23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 19:24

TOUTE SEULE LADY

 

Toute seule Lady près du pont des soupirs

Face au souffle du vent, en pleurs, elle respire,

Ressassant en son cœur tous ces vieux souvenirs

En esquissant parfois son plus joli sourire.

 

Elle a depuis longtemps égaré son sourire

Sur un chemin d’amour étouffé de soupirs

Dans le noir de la nuit quand tout son corps respire

Avant de s’endormir au temps des souvenirs.

 

Elle allume les feux ardents des souvenirs

Pour apprendre à nouveau, réapprendre à sourire

En laissant s’en aller ces bien tristes soupirs

Sur les sentiers secrets du rêve qui respire.

 

Toute belle Lady sur son grand lit respire

La tendresse à l’assaut face à ses souvenirs

Lui redonne déjà, le matin, son sourire

Pour vivre de plaisir et de tendres soupirs.

 

jc blondel

Partager cet article
Repost0
23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 19:22

LES VERS DE MON SONNET

 

Depuis longtemps je vis dans l’île imaginaire

J’y cultive une serre où poussent des joyaux

Des petits arbres blancs où fleurissent des mots

Qui feront des refrains et la rime primaire.

 

Ils façonnent mes vers, ils feront bien l’affaire

Pour s’en aller rêver sur la mer et les flots

Ils auront pour l’amour le plus beau des drapeaux

Qui flottera bien haut sur mon mat de galère.

 

Je cherche les quatrains qui feront ma chanson

Pour chanter le bonheur dans un bel unisson

Et je vais les cueillir un par un sur la branche.

 

Pour ma belle je veux donner à l’avenir,

Les vers de mon sonnet sur cette page blanche

Ils seront pour l’amour un tendre souvenir.

 

jc blondel

Partager cet article
Repost0
23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 19:21

L’ECRITURE

 

Quelques mots oubliés, un soir, au bout d’un vers

Sur du papier noirci perdu dans cet espace

Attendent qu’un crayon leurs désigne leur place

Sur un bureau de bois par une nuit d’hiver.

 

Sagement l’écrivain distillait sa mémoire

Cherchant au gré des noms la rime des couplets

Pour mettre la chanson dans son livre d’histoire.

 

Les verbes sont venus, parfois désenchantés,

Bousculer son sommeil quand y règne l’absence.

Ils chahutent son cœur emmuré de silence

Avant de regagner ses rêves éveillés

 

L’écriture est la voix de sa folle existence.

 

jc blondel

Partager cet article
Repost0
23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 19:21

LE REVE NOSTALGIQUE

 

 

A l’aube le rêve est souvent nostalgique

Au réveil il perd sa vertu fantastique

De ne plus nous offrir ce moment magique

Lorsque la nuit s’en va courir d’autres chemins.

 

Dans le froid du matin où le songe s’abime

S’accrochant quelquefois aux lambeaux de déprime

Où rien ne nous parait comme autrefois sublime

Devant l’autel secret où stagnent nos destins.

 

Il nous reste des nuits des étranges murmures

Qui viennent réveiller nos vieilles aventures

En soignant les accrocs d’anciennes écorchures

Des rendez vous manqués de désirs incertains.

 

Les amours poseront leurs derniers bagages

Abandonnant ainsi les superbes voyages

En survivant déjà de ces tristes naufrages

Nous pourrons réunir, encore nos deux mains.

 

jc blondel

Partager cet article
Repost0
23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 19:19

L’AMOUR CLANDESTIN

 

Je venais dans ton lit, le soir en clandestin

Quand l’amour fleurissait aux temps de ma jeunesse

Sur les chemins que nous offrait notre destin,

En nous servant la nuit ce merveilleux festin.

En laissant l’avenir dans sa grande noblesse

Nous donner du désir sans aucune promesse.

 

Sans nous n’être jamais permis une promesse

Voyageant sans souci parfois en clandestin

Nous jouant des plaisirs c’était notre noblesse,

La force de nos jeux et de notre jeunesse.

Nous dégustions sans fin ce sublime festin

Que le bonheur prodigue aux routes du destin.

 

Nous forcerons la nuit les portes du destin

Ne nous encombrant pas de sordide promesse

Pour aller nous assoir aux tables du festin

Des désirs fabuleux volés en clandestin,

A ce monde pervers qui brûle sa jeunesse

Oubliant ses enfants avec nulle noblesse.

 

Nous aurons chaque soir comme seule noblesse

Le fait de tout unir quelque soit le destin.

Profitant tous les jours des feux de la jeunesse

Nous avançons tout deux sans faire de promesse,

En cachant notre émoi qui parait clandestin

Pour revenir heureux au moment du festin.

 

Il n’existera pas  de lois dans ce festin

Que nous goutons toujours avec art et noblesse

Dans ta couche il passe au hasard en clandestin

En menant nos printemps sur les bords du destin

Où nous avons bâti sans sublime promesse

Nos routes de désir au temps de la jeunesse.

 

Aubades des amours, refrains de la jeunesse

Vous enchantez les jours à l’autel du festin

Où les corps endormis au chaud de leur promesse

S’amusent d’un futur qui pourra par noblesse

Redonner des couleurs sur les ports du destin

Que nous aurons construits un soir en clandestin.

 

Couplets de la jeunesse aux rimes sans noblesse

La chanson du destin nous offre ce festin

D’une simple promesse a l’amour clandestin.

 

jc blondel

Partager cet article
Repost0
23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 19:18

LA VILLANELLE

La villanelle est ainsi faite
Deux rimes et pieds à compter
Pour que les mots fassent la fête.

Sur un couplet la voilà prête
A faire chanter l’humanité
La villanelle est ainsi faite.

Sacrée arme de tout poète
Dans son histoire à raconter
Pour que les mots fassent la fête.

Elle efface le jour funeste
De ce passé déshérité
La villanelle est ainsi faite.

De l’écrivain voici la quête
Quelques refrains à nous chanter
Pour que les mots fassent la fête.

Ces vers sortis sous la houlette
De ce crayon mal étêté
La villanelle est ainsi faite
Pour que les mots fassent la fête.

 

jc blondel

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de jean claude blondel
  • Contact

Recherche

Liens